The genius and the idiot

The genius and the idiot
(Source: Le génie et l’idiot. Journal Métro, February 26, 2013). Voir plus bas pour la version Française.

We all wear filtered glasses that distort what we see. They are known as biases or prejudices to most people but psychologists call them core beliefs and schemas. We normally think of bias as something that affects how we see others. In fact it can also affect how we see ourselves.

Two accountants
Let’s suppose there are two equally qualified accountants in two well-run companies. One of them sees himself as a genius while the other feels like an impostor. What would happen if they did a spreadsheet that showed an unexplained million-dollar loss?

Well, the ‘genius’ might tell his panicked boss to check the figures he provided. He would never question his own work. After all he is a genius remember? But the first thing the impostor would do is recheck his work. He is driven to compensate for his perceived shortcomings.

Your mistake
How do you think the genius would react if he were later confronted with a mistake in his calculations? Chances are pretty good he will say something like, “Who can work properly with all these interruptions?” or “Well, it’s a simple mistake that I would have soon found anyway.” In other words, because of a strong ego, he will distort what he sees. His mistake quickly gets attributed to outside factors such as interruptions or out-dated software. If he can’t think of someone else to blame, he will minimize the importance of the mistake. He will continue to believe he is brilliant.

Our mistake
Let’s assume the boss came to the ‘impostor’ accountant later and told him he had been given the wrong figures. “We fixed our mistake, plugged it into your spreadsheet and everything balanced. Good job. Thank you.” How would he react?

Well there’s a pretty good chance he would still question himself. I didn’t even think of checking the numbers. I’m such an idiot! Or he might think, well it was a simple spreadsheet. Any monkey can do one. In other words, the person with poor self-esteem will find a way to blame himself for someone else’s mistake or he will minimize the importance of his good work. He will continue to believe he is dumb.

Cognitive distortions
All prejudices are self-confirming. They are the filters that distort how we see events. When held against others, they fuel intolerance. When biases are held against our own selves, they fuel an over-inflated ego for the ‘geniuses’ out there and feed the imposter syndrome for the ‘idiots’ among us.

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Voici la version Française:

Le génie et l’idiot

Nous portons tous des lunettes qui déforment notre vision des choses. La plupart des gens appellent cela du parti pris ou des préjugés, mais pour les psychologues, il s’agit de schémas et de croyances de base. Habituellement, nous considérons le parti pris comme quelque chose qui influe sur notre façon de voir les autres. Mais cela peut aussi influencer la façon dont nous nous voyons.

Deux comptables
Imaginons deux comptables d’égales compétences dans deux entreprises bien gérées. L’un d’eux se croit un génie, alors que l’autre se sent comme un imposteur. Qu’arriverait-il s’ils préparaient une feuille de calcul comportant une perte inexpliquée d’un million de dollars?

Eh bien, le génie pourrait dire à son patron paniqué de vérifier les chiffres qui lui ont été fournis. Il ne remettrait jamais en question son propre travail. La première chose que ferait l’imposteur serait de vérifier son travail, car il tente toujours de compenser pour ce qu’il perçoit comme des lacunes.

Votre erreur
Comment croyez-vous que le génie réagirait si on lui mettait sous le nez sa propre erreur? Il dirait probablement : « Qui pourrait bien travailler, avec toutes ces interruptions? », ou : « C’est une simple erreur que j’aurais décelée rapidement. » Autrement dit, son gros ego lui fait déformer ce qu’il voit. Son erreur est rapidement attribuée à des facteurs externes comme un logiciel désuet ou être dérangé par des collègues. S’il ne peut trouver quelqu’un d’autre à blâmer, il diminuera l’importance de l’erreur. Il continuera à se croire brillant.

Notre erreur
Si le patron allait voir le comptable « imposteur » pour le prévenir qu’on lui avait donné les mauvais chiffres et lui dirait : « Nous avons corrigé notre erreur et tout s’équilibre. Beau travail! Merci! » Comment réagirait le comptable?

Il y a de fortes possibilités qu’il se remette tout de même en question. Il pourrait penser  « Je n’ai même pas vérifié les chiffres. Quel idiot! » Ou bien : « C’était une simple feuille de calcul. Un âne pourrait le faire ». Autrement dit, l’individu qui a une faible estime de soi trouvera le moyen de se blâmer pour l’erreur de quelqu’un d’autre, ou diminuera l’importance de son bon travail. Il continuera de se croire idiot.

Les distorsions cognitives
Tous les préjugés se confirment d’eux-mêmes. Ce sont les filtres qui déforment notre façon de voir les choses. Nos préjugés envers les autres alimentent l’intolérance. Appliqués à nous-mêmes, ils alimentent l’ego du « génie » et le syndrome de l’imposteur chez les « idiots ».


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Posted in Depression.

Posted on 14 Mar 2013

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