On lady ‘staches and why kids can be so cruel

Hi, this was published in my Huffington Post Canada blog on March 3, 2016 (SVP, voir plus bas pour la version Française)

On lady ‘staches and why children can be so cruel

“Miss, how come you have a moustache like a man?”

Did you ever hear a six-year old say something like this to a teacher? Or how about, “Why is your nose so red?” or “You have big ears!” As adults, we can laugh at these little glimpses into the minds of children but what happens when a child is the target of these types of observations?

Children have an interesting way of thinking. They are completely in their own little bubbles. The moustache question was a real one I once overheard at a local elementary school. Adults would never dream of asking such a question because we know it would be hurtful to the person. But a child is simply trying to make sense of the world and has no idea yet about what is, and what is not, proper to say. The child is simply making an interesting observation completely oblivious to the impact it may have on the woman.

Most pre-adolescents do not have the maturity to put themselves in another person’s mind. They might tell someone on the bus, “Look at my new shoes!” not questioning whether the fellow passenger would have any interest.

In the mind of the elementary school kid
The ability to imagine what another person would think or feel is referred to as the theory of mind. It is this that helps us realize that another person’s mind is distinct from our own. When six-year olds point out physical flaws they are simply responding to their own curiosity. They have no idea that this might hurt people. To realize the impact of these observations would require the ability to be in someone else’s head.

This is why children can be so cruel to classmates who are different. They will point to, or laugh at, physical or psychological differences simply because they stand out. Without a theory of mind they are blind to the feelings aroused in others. Such a difference becomes a lightening rod for comments or laughter.

If a person in your office were to have an accidental incontinence, you would feel mortified for that person. It would be tough enough for that person to face colleagues the next day but at least we wouldn’t go around calling him or her peepee pants for the next few years. Yet that’s what children are sometimes forced to face in the company of classmates. And this happens when children are only beginning to develop their self-identity.

Being different. Feeling different.
The theory of mind is a key factor in the anxieties our youth have to endure while trying to find their places in the world. The ability, or lack thereof, to be inside another person’s head has a major impact on the nature of social anxieties that children experience and on how they fit in with their peers.

Without an ability to appreciate another person’s feelings, elementary school children can appear cruel and cold-hearted. But while an adult can be cruel because of an actual desire to hurt, a child may act cruelly quite simply because that is the nature of a child’s mind.

Elementary school kids can get along well with their classmates and won’t get picked on just so long as they are not different. But an odd name, a distinct physical feature or deformity, a speech impediment, or any number of unfortunate events, can all become lightning rods for ‘cruel’ taunting. The targets of such taunts tend to develop significant social anxiety. They will often feel defective in some way and this may remain part of their identities as adults. The scars can run deep and may never completely fade away.

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Voici la version Française publié dans mon blogue dans le Huffington Post Québec le 19 mars, 2016:

Les moustaches des dames et la cruauté des enfants

« Mademoiselle, pourquoi avez-vous une moustache, comme un homme? »

Avez-vous déjà entendu un enfant de six ans faire une remarque de ce genre à un professeur? Ou bien : « Pourquoi avez-vous le nez rouge? » Ou encore : « Vous avez de grandes oreilles! » En tant qu’adultes, ces remarques enfantines peuvent nous faire sourire, mais qu’arrive-t-il lorsque c’est un enfant qui en est la cible?

Les enfants ont une façon intéressante de penser. Ils sont entièrement dans leur petite bulle. La question sur la moustache, je l’ai déjà vraiment entendue dans une école primaire. Les adultes n’oseraient jamais poser de telles questions parce qu’ils savent que cela peut blesser la personne visée. Mais l’enfant essaie simplement de comprendre le monde qui l’entoure, et il n’a encore aucune idée de ce qui se dit et de ce qui ne se dit pas. L’enfant ne fait qu’une remarque intéressante, tout à fait inconscient de l’effet qu’elle a sur la femme à qui elle s’adresse.

La plupart des préadolescents n’ont pas la maturité pour se mettre à la place d’un autre. Ils pourraient dire à quelqu’un dans l’autobus : « Regardez mes nouvelles chaussures! », sans se demander si cela intéresse le passager.

Dans l’esprit d’un enfant du primaire
La capacité d’imaginer ce qu’une autre personne pense ou ressent s’appelle la « théorie de l’esprit ». C’est ce qui aide à prendre conscience du fait que l’esprit d’une autre personne est distinct du nôtre. Lorsqu’un enfant de six ans s’intéresse à un défaut physique, ce n’est qu’une question de curiosité. Il ignore complètement qu’il pourrait blesser des gens. Pour se rendre compte de l’effet de ces remarques, il faudrait qu’il ait la capacité de se mettre à la place de l’autre.

C’est pourquoi les enfants peuvent être si cruels avec leurs compagnons de classe qui sont différents. Ils vont souligner les différences physiques ou psychologiques, ou en rire, simplement parce qu’elles se détachent du reste. Sans théorie de l’esprit, ils sont inconscients des sentiments qu’ils suscitent chez les autres. Ces différences attirent comme des aimants les commentaires et les rires.

Si un collègue, dans votre bureau, était victime d’une incontinence accidentelle, vous en seriez mortifié(e) pour cette personne. Il lui serait difficile, le lendemain, d’affronter ses collègues, mais au moins, ceux-ci ne l’appelleraient pas « le pisseux » pendant des années. C’est cependant ce à quoi les enfants s’exposent parfois avec leurs camarades de classe. Et cela se produit au moment où les enfants commencent à construire leur identité personnelle.

Être différent. Se sentir différent.
La théorie de l’esprit est un facteur clé de l’anxiété que subissent nos jeunes, alors qu’ils essaient de trouver leur place dans le monde. La capacité, ou le manque de capacité, à se mettre à la place des autres, a d’importantes répercussions sur la nature des phobies sociales que vivent les enfants et sur la façon dont ils s’intègrent parmi leurs pairs.

Sans la capacité d’évaluer les sentiments d’une autre personne, les enfants du primaire peuvent sembler cruels et sans pitié. Mais, alors qu’un adulte peut être cruel dans le dessein véritable de blesser, un enfant peut agir avec cruauté simplement parce que c’est la nature de l’esprit des enfants.

Les enfants du primaire peuvent bien s’entendre avec leurs camaradess et ils ne se feront pas harceler, tant qu’ils ne sont pas différents. Mais un nom rare, un trait physique hors de l’ordinaire, un défaut d’élocution ou un autre trait malheureusement différent peut attirer la cruauté comme un aimant. Les cibles de ces sarcasmes ont tendance à développer d’importants troubles d’anxiété sociale. Souvent, ils se sentent anormaux, d’une certaine façon, et cela peut persister jusque dans leur identité d’adulte. Les blessures peuvent être enracinées profondément et ne jamais cicatriser complètement.


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Posted in Mental health, Uncategorized.

Posted on 24 Mar 2016

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One comment to On lady ‘staches and why kids can be so cruel

  1. Marjolaine Charbonneau
    On Mar 26th 2016 at 04:48
    Reply

    Bonjour, pourquoi le souvenir de ces blessures reste marqué dans notre mémoire?
    Pourquoi certaines personnes n’en sont pas affectées?
    Est-ce que les gènes ont un impact dès notre jeune âge?
    Merci de me lire