The foster mother

The foster mother
(SVP, voir plus bas pour la version Française)

We are blessed by the mother who gave up the child. – Lucinda Williams.

As an adoptive father, that lyric makes me cry every time. My last two trips to the United States were to Burlington, Vermont and New York City. Both times we saw Lucinda Williams in concert and on both occasions she opened her show with Blessed, the song from which that line is taken.

The trip to New York also gave me the chance to see the 9-11 memorial. It was among the most moving experiences of my life. To see the memorial and to hear that song lyric performed live on the same day was an emotional experience that will stay with me forever. These emotions are a direct result of humanity’s interconnectedness.

The holidays can mean many things to many people but to me the most important part is the celebration of this interconnectedness – our social bonds to friends and family. I was lucky enough to have been ‘blessed by the mother who gave up the child,’ but not everyone catches such a break.

I met a woman recently – I’ll call her Gloria – who is a foster care provider to several mentally ill individuals. I helped her with her recovery after she was assaulted by a patient who had been misdiagnosed and given the wrong medication. I never asked her age but she retired as a schoolteacher many years ago. It is heartbreaking to imagine such a frail woman being beaten. Nevertheless her body did recover within a few weeks. The damage to her sense of security took a little longer to begin recovering and will probably never fully return. But her most important quality – her generous spirit – was never affected.

Hers is the kind of spirit that inspires. There are those who think primarily of themselves while some, like Gloria, always put other people first. It is people like her that make a real difference. It is easy to talk of peace on earth and goodwill to all at this time of year but platitudes matter little without actions.

We spend the holidays thinking about presents for family members and planning for large meals. But being part of a family or a social group is something most of us take for granted. There are many people for whom the holidays do little more than to underline their loneliness. The more we party, the more they feel like outsiders.

This is why I admire people like Gloria who feel it is more important to provide a loving home to the mentally ill than to retire stress-free. This is why I admire the birth mothers who give their children the gift of family. Theirs is the spirit worthy of celebration. And theirs is the spirit that makes me pause and reflect on how good it can get.

With the generous spirit of these remarkable women as an inspiration I wish you all the warmest of holidays!

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Voici la version Française:

La mère de famille d’accueil
(Source: Journal Métro, 17 décembre, 2014)

We are blessed by the mother who gave up the child. – Lucinda Williams.
«Nous sommes chanceux que la mère ait donné son enfant»

En tant que père adoptif, les paroles de cette chanson me font toujours pleurer. Mes deux derniers voyages aux États-Unis étaient à destination de Burlington, au Vermont, et de New York. Les deux fois, nous avons assisté à un concert de Lucinda Williams, et les deux fois, elle a débuté son spectacle par la chanson intitulée Blessed, dont les paroles ci-haut sont tirées.

Le voyage à New York m’a également fourni l’occasion de voir le monument à la mémoire du 11 septembre. Ce fut l’une des expériences les plus émouvantes de ma vie. Voir ce monument et entendre cette chanson en direct le même jour est une expérience émotionnelle que je n’oublierai jamais. Ces émotions découlent directement de l’interdépendance humaine.

Le temps des fêtes peut signifier différentes choses pour différentes personnes, mais à mon avis, ce qui importe le plus est la célébration de cette interdépendance : nos liens sociaux avec les amis et la famille. J’ai moi-même eu le « bonheur que la mère ait donné son enfant », mais ce n’est pas tout le monde qui a cette chance.

Dernièrement, j’ai rencontré une femme (appelons-la Gloria) qui est responsable d’une famille d’accueil pour des personnes aux prises avec des problèmes de santé mentale. Je l’ai aidée à se rétablir après qu’elle ait été agressée par un patient qui avait reçu un mauvais diagnostic et donc, les mauvais médicaments. Je ne lui ai jamais demandé son âge, mais elle a pris sa retraite de l’enseignement il y a bien des années. Cela fend le cœur d’imaginer cette frêle femme en train de se faire battre. Elle s’est néanmoins remise physiquement en quelques semaines. Son sentiment d’insécurité a pris un peu plus de temps à s’atténuer, et ne disparaîtra probablement jamais tout à fait. Mais sa qualité la plus importante, sa générosité, n’a jamais été affectée.

C’est le genre d’esprit qui inspire. Il y a ceux qui pensent avant tout à eux-mêmes, et certains, comme Gloria, qui font toujours passer les autres en premier. Ce sont les gens comme eux qui transforment le monde. Il est facile de parler de paix sur la Terre et de bonne volonté, en cette période de l’année, mais les mots ont peu de valeur, s’ils ne sont pas accompagnés de gestes.

Nous passons le temps des fêtes à songer aux cadeaux que l’on pourrait offrir aux membres de notre famille et à planifier de grands repas. Mais faire partie d’une famille ou d’un groupe social est une chose que la plupart d’entre nous tiennent pour acquise. Pour bien des gens, le temps des fêtes ne fait que souligner leur solitude. Plus nous célébrons, plus ils se sentent à l’écart.

C’est pourquoi j’admire les gens comme Gloria, qui trouvent plus important d’offrir un foyer à des gens atteints de maladie mentale que de se la couler douce, à la retraite. C’est pourquoi j’admire les mères biologiques qui font le cadeau d’une famille à leurs enfants. Ce genre d’esprit mérite d’être célébré. Et ce genre d’esprit me fait réfléchir à la bonté qui est possible.

Avec l’esprit généreux de ces femmes remarquables comme source d’inspiration, je vous souhaite de passer les fêtes les plus chaleureuses qui soient!


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Posted in Life, Relationships.

Posted on 17 Dec 2014

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2 comments to The foster mother

  1. Suzanne Hébert
    On Dec 19th 2014 at 15:52
    Reply

    Bonjour Dr.Zacchia,

    je fais régulièrement la lecture de vos articles qui sont toujours des plus intéressants et très instructifs,
    je ne manque aucunes publications.

    L’article ci-joint m’a personnellement interpellé concernant l’admiration de mères biologiques qui font le cadeau d’une famille à leurs enfants…..

    Pour certains c’est un cadeau ! pour d’autres pas….

    par exemple dans le cas de ma belle mère qui a placée, abandonnée(8) de ses 10 enfants en foyer d’acceuil.
    Tous ont été abusés physiquement (ou sexuellement ).

    Et cette mère biologique a continuée sa vie…..
    s’est remariée….sans se souciée à savoir si ces enfants étaient en sécurité dans ces foyers d’acceuils dans lesquels
    ils étaient tous aussi séparés les uns des autres et maltraités.

    ( Une femelle animale aurait eu plus d’instinct maternel pour ses petits…. )On voit souvent des femelles du règne animale qui se battent férocement pour protégées leurs progénitures !

    Aujourd’hui ces( 8 )enfants qui ont été placés dans des familles d’acceuils sont des adultes et ont majoritairement des problèmes de consommation, alcool,drogues…dépendance ou toubles affectifs.

    Mon conjoint était un de ses enfants et lui souffre de syndrôme de stress post-traumatique,il porte toujours des séquelles de cette enfance en foyer d’acceuil, de nuits à demeuré éveiller par peur d’être violé par un homme qui gardait de nombreux enfants dans ce même foyer d’acceuil et qui abusait principalement des petits garçons.
    Pour mon conjoint le fait d’avoir été donner en famille d’acceuil …
    Ne fût qu’un cadeau empoisonné, car il souffre toujours des séquelles de ces années d’abus.
    ( troubles sévères d’anxiété ) la thérapie l’a relativement….. aidée à trouver des trucs pour contrôler les crises de paniques,
    mais ne guérit pas à ce jour ses cicatrices psychologiques profondes.

    Malgré tout il a survécu et atteind la cinquantaine avec deux infarctus et une transplantation cardiaque !
    c’est un battant, un survivant !
    Même si chaques jours est un combat psychologique……

    Ces enfants placés en ce qu’on pourrait qualifié de * mauvais foyers d’acceuils..sont marqués au fer rouge…
    habités par un profond sentiment d’abandon.

    Je sais qu’il y a aussi de très bonnes personnes ( comme celle de votre article )qui acceptent d’être des familles d’acceuils et qui le font par Amour pur et simple, et heureusement pour l’humanité ce sont des êtres merveilleux !

    Mais ceux qui le font seulement pour l’argent,
    stigmatisent les enfants pour la vie !

    Dans un monde idéal tous les gens seraient comme cette dame du nom fictif de Gloria….
    et tous les enfants seraient heureux….

  2. Anonymous
    On Jan 3rd 2015 at 11:01
    Reply

    Je cherchais des astuces et des conseils pour les mamans et ton blog est vraiment bien ++