Inspirational people

The kind of story that moves me the most is one where a person triumphs over adversity and manages to maintain a healthy positive attitude. (Chèrs lecteurs Francophone, voir plus bas pour une belle histoire inspirante, écrite en Français). There is enough horror and evil out there to make us all miserable. But we are not completely impotent in the face of it. Good and evil are forces of human nature highly influenced by context. In a war, previously good people can be made do so horrible things. In a campaign to raise money for earthquake survivors, previously stingy people can make surprisingly large donations.

We have a choice in life. We can choose to focus on the evil, and all become a little uglier in the way in which we treat each other, or we can focus on the good, and contribute to better interpersonal relations. We cannot change the world but we can influence our small part of it.

With this in mind, I wanted to briefly mention two individuals I have found inspiration from recently; Martin Short and Katherine Boulanger.

I recently read Martin Short’s autobiography. While he is among the funniest people in show business, the book is one of those rare gems that wins the triple crown: you will laugh, you will learn, and you will cry.

Although I love all forms of humour, you still have to be pretty smart to make me laugh, and Martin is among the most intelligent people out there. But his great strength, though, is in his character. The balanced way in which he leads his life, the way he pursues every moment with passion, the way he dedicates himself to all his relationships, and most importantly, the manner in which he has dealt with adversity in his life while still maintaining his positive outlook, is nothing short of awe-inspiring. You will need tissues when you finish it.

The other person I want to talk about is an unknown aspiring singer named Katherine Boulanger. She was a client and she gave me permission to share her story. What I love most about my job is that I have had the privilege of knowing many people whose stories of triumph over adversity give me goose bumps. Unfortunately because of confidentiality I cannot normally share them. This is why I am happy Katherine was willing to share hers.

For my bilingual readers, the story below is written in French. It is written with humour and wit. If you can’t read French, it is the story of her struggles to find herself. She was born with a minor physical defect (missing fingers). I say minor because it really shouldn’t be a big deal. My wife has a similar condition. But to the person singled out in school, the person who grows up seeing herself as different or not belonging, the person who feels defective, it IS a big deal.

Here is her story. It’s a story of personal acceptance. You go, Girl!
(I wasn’t able to copy the pictures but here is a link to her blog :)

Le 22 janvier 2015

LES DEUX DOIGTS DE LA MAIN

Par Katherine Boulanger

«C’est comme un arbre rose dans une forêt verte. Ça frappe! On le remarque et on est curieux. Mais c’est tout.» Voilà comment ma mère, quand j’étais toute petite, me parlait de ma différence. Mais pour moi, cet arbre, il était laid. La honte de la forêt. Alors, je le cachais. Je l’emprisonnais loin de mon propre regard, de celui des autres. Loin des standards. Et comme j’avais mal. Comme j’avais mal. Mais sul bord du précipice, j’ai décidé de construire le plus solide des édifices. Sur le toit, j’ai la plus belle vue qui soit. Je t’invite à monter avec moi. Allez, suis- moi.

Je sais bien que la vie n’est pas facile pour personne. On a chacun nos combats à livrer. Moi, je suis née avec deux doigts de la main gauche. No big deal. À 22 ans, je commence à penser ainsi. Je pense avoir finalement compris. Compris que j’ai le droit d’être moi. Tout comme t’as le droit d’être toi.  Pas besoin d’avoir des doigts en moins pour se sentir différent. Pas besoin d’avoir des doigts en moins pour avoir d’la misère avec son soi. Pour se sentir inadéquat. Ou n’importe quel autre sentiment poche/dégueu/merdique/BEURK! Aujourd’hui, je raconte mon histoire. Je raconte ma chute, mais surtout, je raconte ma victoire…

Je devais avoir 4 ans. J’étais à la garderie. Un petit garçon m’a demandé pourquoi il me manquait des doigts. Je lui ai répondu : «C’est pas sur cette main qui en manque, c’est l’autre qui en a trop!» Mes mains gigotant de tout bord tout côté. Le laissant lui, complètement bouche-bée. Je suis partie en gambadant avec le gros sourire étampé dans face. Une petite Katherine heureuse, sans soucis. Pis vers 8 ou 9 ans, j’ai perdu cette naïveté. Celle qu’on souhaiterait tant conserver. J’ai pris conscience de ma différence. Du regard des autres, de «l’importance de l’apparence». Soudainement, je n’étais plus normale. J’étais bizarre. J’étais «défectueuse». Un discours empoisonné commençait à s’installer. Pis j’ai commencé à la cacher, ma petite main. Je portais des manches longues en été. Quand je gesticulais, ben, c’était avec ma main droite. Même dans les cours de théâtre. Même quand je chantais sur scène. Parce oui, Katherine, adore les arts. Elle livrait donc cette lutte quotidienne entre le désir de s’exprimer, puis la peur de s’exposer. Et moi, je peux vous dire que les deux ne font pas la paire… Crispée, pognée, frustrée… J’étais tout simplement coincée. L’handicap, c’est moi qui l’a crée. S’il fallait qu’on découvre cette «erreur»… Je refusais d’accepter.

Alors, à 13 ans, j’ai commencé à porter une prothèse esthétique. Une prothèse des plus réalistes, faite sur mesure, comme par des artisans d’effets spéciaux. Tsé, sur les plateaux. Ils ont même copié mon petit grain de beauté. Assez fou quand on y pense. Funky en maudit. Pis un beau matin, je me suis réveillée avec un colis qui m’attendait venu tout droit des États -Unis. J’ai ouvert la boîte UPS, et hop! J’avais reçu ma commande. Une belle main toute neuve. Wow!  Je n’avais qu’à l’enfiler, puis mon problème serait réglé. J’allais enfin pouvoir être «normale».

Mais ce que je voulais au plus profond de mon être, c’est que ma différence disparaisse. J’ai porté cette prothèse jusqu’à l’âge de 16 ans. Jusqu’à ce que je sois tannée. Épuisée. ÉCOEURÉE de perdre ma mobilité. J’ai donc décidé de continuer sans. Mais j’ai aussi continué à me cacher. Maudit que j’étais déprimée. Je l’ai été pendant des années. Mais à 21 ans, je me suis fait rentrer dedans. Ben ben solide, par une puissance qu’on appelle le changement. Mettons que ça a fessé fort. Je me suis retournée, pour voir le plus déchaîné des tsunamis se déferler sur moi. Inondée, j’ai manqué me noyer.

Quand le noir te dévore, tu flirtes avec le trop tard. Le noir t’attend dans la pire des gares. Le jour veut t’sauver, mais y sait pas par quel boutte te pogner. Pogné, le jour est pogné. Cause d’une poignée qu’il n’arrive pas à tourner. Toi, t’es en route pour la pire des gares. Pis l’espoir est sul bord d’arriver en retard. Sur le bord… sur le bord de la gare attend le noir. Pis la tu t’dis : «Ciboire y doit vouloir ma MORT!»

Voilà ce qui me rôdait autour dans les derniers mois. C’est sûr que quand ça fait des lustres que tu baignes dans une mare de marde, vient un temps où faudrait que tu «décalissouilles» de là au plus sacrant, question de te laver bien propre, tsé. Vient un moment où soit tu achèves le gros parasite sale qui te ronge l’intérieur, ou tu le laisses t’achever. J’avais pu le choix. Il fallait que je fasse face à mes démons. Que je laisse place à la transformation. Car le fameux AUREVOIR MONDE CRUEL s’enlignait pour me ramasser, tsé… Fak j’me suis dit qu’il valait mieux apprendre à m’accepter. Mais c’est fou pareil. Je me surprends moi-même en écrivant mon «coming-out». Parce que moi, je n’ai pas l’habitude de… dire les vraies affaires. J’ai souvent tout garder en dedans. Sauf que depuis ces derniers mois «tsunamineux», j’ai compris. Compris que je devais «mettre mes tripes sur la table» pour me libérer. Ouais. Parce que la souffrance, ça vient des tripes. Fak aujourd’hui, je me mets à nu. Rincez-vous l’œil pendant que c’est le temps. Parce que Katherine n’a pas l’habitude de «déshabiller ses vulnérabilités». Mais cette année, la guérison se montre le bout du nez. La vérité est dévoilée. Le bal masqué, terminé. Katherine, c’est pu une actrice. Ben… oui pis non. Elle aime la comédie. Mais ça, c’est une autre histoire. J’ai fini d’acter pour me protéger, pour mentir aux autres et à moi-même. Pour au fond, oublier. Oublier que je ne veux pas exister. Pis à bien y penser, baigner dans sa marde, c’est stinky en maudit. C’est nasty pis tu t’asphyxies.

Fak moi j’dis : Aime-toi comme t’es. Parce que t’as le droit au bonheur. T’es beau, en dedans comme en dehors. T’AS LE DROIT AU BONHEUR. Okay? Fak Give me five! Ou ben Give me two! Au fond, on s’en fout… Aujourd’hui, mon sourire est plus authentique que jamais. La confiance, l’assurance qui émanent de moi, jamais aussi vraies. Cette honte de la différence. Cette honte de soi, qui finit par devenir haine… Eh ben aux vidanges la sapré haine! Katherine, ce n’est pas une main. Ce n’est pas un corps. Je vais enfin vous la présenter, telle qu’elle est : drôle, sensible, artistique, ricaneuse, passionnée, intense, impulsive, impatiente, dans la lune… Avec des qualités et des défauts, comme tout le monde. Finalement, je pense qu’on se sent tous parfois comme un arbre rose dans une forêt verte. Pis ça tombe bien, parce que c’est beau en chien le rose!

Mais tsé, je suis là à écrire tout ça et je le sais très bien que demain matin je vais me réveiller avec un combat inachevé. Être bien dans sa peau, c’est le travail d’une vie. En même temps que je te parle, je me parle aussi. Je vais être honnête ici. Mon amour propre est un chantier en construction. Pis y’a ben des nids de poules. Mais au moins y’a un chantier et de la corruption. Euh je veux dire construction. Anyways…Je termine en te disant de continuer. Continue, même si tu sens que «le noir t’attend dans la pire des gares». Parce qu’on est comme des serpents qui muent. Non. Mieux encore. On est comme des papillons qui s’apprêtent à sortir de leur chrysalide. Pis si tu te sens encore comme une chenille, inquiète-toi pas. Le reste suivra. Tu vois mes doigts? Ils sont peinturés avec la couleur de la joie. Citron que j’me trouve cheesy. Mais maudit VIVE LA VIE !


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Posted on 27 Apr 2015

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One comment to Inspirational people

  1. Virginie Lebrun
    On Apr 28th 2015 at 17:05
    Reply

    Voici un article que j’ai écrit pour démystifier la maladie affective bipolaire.

    Ça fait maintenant presque 4 ans. 4 ans, que j’ai découvert que j’avais perdu le contrôle. Perdu le contrôle de mes émotions et actions. J’avais à peine 18 ans.

    À 18 ans, tu te découvres, découvre la vie d’adulte et toutes les possibilités qui sont maintenant à sa portée. Moi, j’ai découvert que je ne serais jamais comme les autres et que ma vie ne sera jamais ordinaire. J’ai eu le diagnostic, l’étiquette : Maladie affective bipolaire de type 2.

    Je me souviens avoir pleuré pendant des semaines, en me disant que tout se que je voulais s’était d’être normal, d’aller à mes cours, de ne pas être fatiguée sans cesse mais, surtout de ne plus jamais perdre le contrôle. Comment on fait pour se dire que ce n’est pas de sa faute? Sa faute d’avoir blessée les gens autour de soi, d’être aggressive et irritable sans cesse, d’avoir accumulé des tonnes de dettes et surtout d’avoir le sentiment de rendre les gens malheureux autour de toi.

    J’ai essayé de comprendre, sans jamais avoir de réponses à mes questions. Après, tu commences peu à peu à accepter. Accepter que ta vie sera différente mais qu’au moins, tu es en vie. Tu commences la médication et elle te tue de l’intérieur. Vomissements, étourdissements, fatigue intense, tachycardie, dépression. Tu te dis, que ça va passer…mais au bout de 4 ans, tu réalises. Ça ne passera pas, tu dois juste réapprendre à vivre.

    Ensuite, tu rechutes. Tu veux en finir avec cette vie là, tu te dis que c’est pas la vie que tu voulais avoir. Mais, au fond, tu veux juste arrêter de souffrir. Il t’enferme dans une chambre blanche vide avec un lit. 7 jours seule, à penser, à pleurer et à apprendre à être bien avec soi-même. Si vous saviez, comment ça fait peur être seule avec son pire ennemi.

    Tous les aspects de ta vie deviennent difficiles, vivre avec le fait que tes erreurs (ex: la voiture à 25 000$ que tu as acheté à 18 ans et les cartes de crédits remplies), en manie, avant la tombée du diagnostic te suivent encore et ne disparaissent jamais, tes relations amoureuses tumultueuses, ton estime de soi en chute constante.

    Maintenant à 21 ans, 80 livres en trop, syndrome métabolique important, tachycardie, hausse des enzymes hépatiques, syndrôme des ovaires polykystiques, résistance à l’insuline, hausse du taux de cholestérol, pyélonéphrite chronique…j’ai l’impression que je suis à la croisée des chemins. J’ai l’impression de devoir choisir entre ma tête et mon corps.

    Qu’est-ce que tu fais à ce moment là? Je ne sais plus, je ne sais pas et peut-être que je ne le saurais jamais. Pour l’instant, tout ce que je sais c’est que je souffre. Tout ce que j’ai envie de vous dire, c’est d’apprécier les bonnes et belles choses que la vie vous apporte. Je veux démystifier les maladies qu’on ne peut pas voir et un jour je me dis que ce sera moi la plus heureuse.