(Source: J’en veux plus. Journal Métro, December 17, 2013). Voir plus bas pour la version Française.
I’ve been slowly emptying out my parent’s house now that they are both in a nursing home. It’s amazing how much stuff people accumulate over the years. My parents were immigrants and had to make do with very little. They took advantage of deals, bought in bulk and threw away nothing. I found enough toilet paper in the house to supply an average family quite possibly until the turn of the next century.
This got me thinking about the holiday tradition of giving and receiving gifts. Most of us ask our loved ones to provide a list of what they want or need. Some lists are long, others modest, but one thing is certain, the line between wants and needs constantly moves depending on our life circumstances.
The interesting thing about wants and needs is that fulfillment of a need is extremely satisfying. Fulfillment of a want rarely is. A starving person will cry when offered a meal, a glutton will simply say, “Mm, that looks good too.” The glutton will be pleased but the starving person will never forget the gift.
Unfortunately, or fortunately, the fact that most of our basic needs are met makes it hard to appreciate what we really have. The gift-giving season becomes one of accumulation and nice gestures but one that will rarely produce the kind of reaction a needy person would experience.
At this time of year we often talk about the spirit of generosity toward people in need. It is easy to express this sentiment but how exactly are we supposed to act on it? Few of us would hesitate to buy a piece of jewellery for a family member but how many of us would buy a warm pair of boots for a homeless person? Or at least donate to an organisation that would do so?
The spirit of giving to those who need can go beyond the usual act of purchasing a gift. Things are not always what people need most. Gestures and sentiments are often more touching. Calling a relative that you haven’t seen for years, inviting a cousin who suffers from schizophrenia to dinner, or playing a piano at a nursing home are examples of gestures that will be remembered long after a physical gift would be forgotten. You may be planning a family dinner with twenty relatives and friends but many in this city dine alone at Christmas. Consider making it twenty-one.
We shouldn’t feel guilty indulging our own and other people’s wants but it wouldn’t be a bad idea to also think about the things we can give without opening our wallets.
Peace and joy to all of you.
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Voici la version Française:
Je vide tranquillement la maison de mes parents, car ils ont emménagé dans un centre d’hébergement. C’est incroyable ce qu’on accumule au fil des ans. Mes parents, qui étaient des immigrants, ont dû se débrouiller avec pas grand-chose. Ils profitaient des rabais, achetaient en vrac et ne jetaient rien. J’ai trouvé chez eux une réserve de papier hygiénique qui pourrait suffire à une famille moyenne jusqu’au prochain siècle!
Cela m’amène à penser à la tradition des fêtes de s’échanger des cadeaux. La plupart d’entre nous demandent à leurs proches de leur fournir une liste de ce qu’ils souhaiteraient ou de ce dont ils auraient besoin. Certaines listes sont longues mais chose certaine, la frontière entre nos souhaits et nos besoins se déplace constamment au gré des circonstances.
Ce qu’il y a d’intéressant, concernant les désirs et les besoins, c’est que combler un besoin est très satisfaisant. Combler un désir l’est rarement. Une personne affamée pleurera si on lui offre un repas; un glouton se contentera de dire : « Mmm…. ça a l’air bon. » Le repas fera plaisir au gourmand, mais la personne affamée ne l’oubliera jamais.
Malheureusement, ou heureusement, étant donné que la plupart de nos besoins fondamentaux sont comblés, il nous est difficile d’apprécier ce que nous avons. La saison des cadeaux en devient une d’accumulation, mais elle produit rarement le genre de réaction qu’aurait une personne défavorisée.
En cette période de l’année, nous parlons souvent de faire preuve de générosité à l’égard des gens moins fortunés. Il est facile d’exprimer ce sentiment, mais comment le mettre en pratique? Peu d’entre nous hésiteraient à acheter un bijou à un membre de leur famille; mais combien achèteraient une paire de bottes chaudes à un itinérant? Ou, du moins, combien de personnes donneraient de l’argent à une organisation qui les achèterait?
L’esprit de générosité qui incite à donner aux gens défavorisés peut dépasser l’achat d’un cadeau. Les objets ne sont pas toujours ce dont les gens ont le plus besoin. Les actes et les sentiments sont souvent plus touchants. Appeler un parent qu’on n’a pas vu depuis des années, inviter à dîner un cousin qui souffre de schizophrènie, ou jouer du piano dans un centre d’accueil, voilà des actes dont les destinataires se souviendraient longtemps contrairement à un cadeau trop vite oublié. Peut-être préparez-vous un repas pour une vingtaine de parents et d’amis. Mais plusieurs personnes, dans cette ville, mangeront seules à Noël. Songez à préparer un repas pour vingt-et-un…
Nous ne devrions pas nous sentir coupables de combler nos désirs et ceux de nos proches. Toutefois, ce ne serait pas une mauvaise idée de songer aussi à ce qu’on pourrait donner sans avoir à ouvrir notre porte-monnaie.
Paix et joie à tous!
Tagged as Christmas, homelessness, spirit of generosity.
Posted in Human nature, Random thoughts.
Posted on 17 Dec 2013
On Jan 3rd 2020 at 11:51
Unfortunately, or fortunately, the fact that most of our basic needs are met makes it hard to appreciate what we really have. The gift-giving season becomes one of accumulation and nice gestures but one that will rarely produce the kind of reaction a needy person would experience.