Au revoir 2013, au revoir Luisa…

Ça y est.   Avec l’année qui finie, notre ergothérapeute Luisa prend sa retraite. Vous ne verrez jamais sa photo sur le site du Douglas, ni n’entendrez prononcer son nom dans les hautes sphères administratives.   Luisa est une travailleuse de l’ombre,   Discrète, effacée…

Quand Luisa a commencé a travaillé pour l’hôpital de jour, il s’agissait d’un local dans un unité d’admission.   Elle animait des groupes et défrichait le terrain pour un programme se voulant à la fois innovant et personnalisé.

L’ergothérapie en psychiatrie commençait ses lettres de noblesse.   Le Douglas était une ville,...

Lire la suite →
2 commentaires
8

Migrations scolaires, le retour des oies blanches.

Pour Angela, Ashleigh et Frédérique

Avec le spectacle de l’envol des outardes pour le sud, vient une autre migration, celles des étudiants(es) en Soins Infirmiers.   Regard ornithologique sur ce périple à deux qui commence chaque automne.

Une définition de la migration consiste dans le déplacement, en groupe, d’animaux qui s’effectue régulièrement au cours des saisons.

Les origines de la migration au Douglas datent de 1896, des aides soignantes en formation y ont été aperçues.   Des étudiants en médecine de McGill, en 1900, sont venus ensuite au passage, pour des conférences sur le...

Lire la suite →
2 commentaires
9

S’impliquer pour les jeunes

En ce beau samedi d’automne, je participai à un panel sur la santé mentale des jeunes organisé par le service aux étudiants de McGill .   Moi et 3 autres participantes, Elizabeth Cawley, Sarah Berry et Patricia Lemoine, explorions la notion d’advocacy en ce qui a trait à la santé mentale des jeunes.

Voici donc, en rafale, les questions auxquelles j’ai répondu.

Être lobbyiste pour les jeunes et leur santé mentale
Pourquoi impliquer les professionnels de la santé dans la sensibilisation de la population envers la santé mentale des jeunes?
Déjà, le simple nombre de cliniciens présent dans...
Lire la suite →
2 commentaires
11

Âme, ma sœur âme

Un des membres du Crossroads a généreusement accepté que je partage un texte qu’il a produit alors qu’il avait 24 ans.   Il est maintenant dans le début de la soixantaine.

Il expliquait combien ce texte, écrit plus de trente ans plus tôt, résonnait encore aujourd’hui pour lui.   Toujours aussi vrai, toujours aussi triste.   À la fin des 8 semaines de thérapie de groupe et individuelle, tout n’avait pas changé.   Son regard sur lui et les autres restait lucide.   Mais son approche envers la vie et les gens avait perdu un peu de son aspérité.

Son texte m’a touché.   Une main qui se tend,...

Lire la suite →
Laisser un commentaire
5

Création, maladie et santé mentale

Plusieurs coïncidences autour de la créativité en cette fin d’été.

Des invitations comme celle de Roxane et l’équipe du Stearns qui songent à créer un groupe d’écriture et qui m’a contacté, histoire d’obtenir des pistes d’ateliers possibles.   Ou encore l’échange dans un groupe de psychoéducation sur la colère où plusieurs participants échangions sur le bien-fondé de l’art dans le rétablissement, soit dans la production, soit dans l’observation et l’intériorisation d’une oeuvre existante.   Autre synchronicité sur le sujet, cette capsule sur le facebook du Douglas où Joseph Rochford...

Lire la suite →
Laisser un commentaire
12

Comment ça va?

Il y a un peu plus d’un an, ma fille recevait un diagnostic de cancer (Lymphome de Hodgkin).   J’avais déjà parlé de cette nouvelle dans notre cocon familial, comme d’un coup de 4 roues dans la face.

Printemps 2013

À la lecture de son billet sur la fameuse question « Comment ça va? », publié au Cancer Fight Club, je ne peux m’empêcher de revisiter le chemin particulier de son rétablissement jusqu’à présent.    Elle témoigne bien de cet art que doivent développer les personnes atteintes d’un cancer.   L’art de discerner ce que la personne en face de soi veut vraiment savoir… et ce que...

Lire la suite →
5 commentaires
12

Bel à lier, Scène 4, Jean Luc

C’est Jean Luc qui m’a approché pour un partage sur mon blogue.   Il voulait partager son histoire, sa vision de la maladie et de l’art et sa toile intitulé « Le tourment ».   Je me souviens de lui, nos chemins se sont croisés dans le passé:  à l’urgence où j’ai déjà été son infirmière et plus tard, quand j’ai su qu’il avait été choisi pour le logo d’un des services du Douglas, Le Tremplin, un hôpital de jour de l’époque.   En décembre 2012, nous nous sommes revus, au vernissage de ses œuvres au Centre Wellington où il exposait avec Susie Robitaille, une infirmière clinicienne et artiste...
Lire la suite →
5 commentaires
12

Écrire pour parler

Baignade dans les livres fin avril.   J’ai participé à un des ateliers d’écriture organisé par le Festival Metropolis Bleu.   Annie Heminway, l’animatrice, expliquait le cadre entourant ces ateliers et nous invitait à explorer les multiples façons où la littérature peut servir de moyen d’expression et de partage.   Plus spécifiquement, des extraits de livres étaient proposés pour encourager les participants à créer, à partir de thèmes comme l’anorexie, l’homophobie, le suicide, la maladie mentale, le trauma.

Écrire

J’ai déjà parlé de mon intérêt pour la littérature dans le contexte de la...

Lire la suite →
2 commentaires
8

Belle à lier, Scène 2 prise 1, William et le lâcher prise

« Le silence de ceux d’entre nous qui se rétablissent complètement renforce les préjugés existants. »

Frese, 1997

Je reprends ici mon désir de faire parler, à visage découvert, des créateurs qui ont ou ont eu une difficulté au niveau de leur santé mentale et une création évocatrice de cette période.   La recette déjà proposée: Un smash-up de principes sur le rétablissement, de vision asiatique de la vie artistique et la proposition pour questionner un artiste de Gus23, un artiste multimédia américain.   Donner, en 2 prises, le portrait d’un artiste.   Sa force et sa vulnérabilité.

Lire la suite →
4 commentaires
11

Belle à lier, Scène 2, prise 2, William et les livres

William est née Caroline.   Avant d’être aux commandes du Festival Metropolis Bleu de Montréal, elle a roulé sa bosse dont un travail sur les docks du traversier de Lévis, alors qu’elle était jeune.   Lorsqu’elle a compris que le fait d’avoir un nom de fille dans ce métier d’hommes l’empêchait d’avoir les quarts de travail auxquels elle avait droit, elle a changé son nom, tout simplement.   Et au fil des passeports et des papiers officiels, Caroline s’est retirée et William a pris toute la place.   Portrait d’une volontaire, amoureuse de livres.

Naitre comme artiste

Définition de l’art?...

Lire la suite →
Laisser un commentaire
8