Belle à lier, Scène 2, prise 2, William et les livres

William est née Caroline.   Avant d’être aux commandes du Festival Metropolis Bleu de Montréal, elle a roulé sa bosse dont un travail sur les docks du traversier de Lévis, alors qu’elle était jeune.   Lorsqu’elle a compris que le fait d’avoir un nom de fille dans ce métier d’hommes l’empêchait d’avoir les quarts de travail auxquels elle avait droit, elle a changé son nom, tout simplement.   Et au fil des passeports et des papiers officiels, Caroline s’est retirée et William a pris toute la place.   Portrait d’une volontaire, amoureuse de livres.

Naitre comme artiste

Définition de l’art? Toute forme d’expression, sur différents supports, d’une émotion, dans le but de toucher.

Premier constat d’un talent? Très jeune.   Une mère qui demandait d’écrire les mots dans les cartes de condoléances ou pour ceux qui étaient malades.   Un talent reconnu.

Le médium choisi?  L’écriture, hors de tout doute.

Influences?  L’état émotif, plus facilement dans un état malheureux qu’heureux.   Écrire permet de dénouer l’impasse.

Artistes favoris?   Les livres, les livres et encore les livres.

L’œuvre favorite d’un autre artiste?  « Lee & Sophia »  d’Alain Fisette, un poète de la douleur.   Une métaphore sur un enfant battu… de la dentelle.

Accès à vos œuvres?   Chez VLB.   Les nouvelles érotiques ont été réconciliées dans «Totale».   Mon premier roman,  « Les femmes planètes » est aussi chez VLB.   Les portraits dans « Rencontres avec…», sur le site du Festival Metropolis Bleu. sont sources d’une grande fierté pour moi.

Grandir comme artiste

De quoi parle votre art?   D’érotisme, des portraits de femmes.   Une recherche sur l’archétype féminin, leurs réactions, sur l’utilisation du pouvoir de séduction.

Comment on le définit?   Alambiqué.

Changement dans la pratique depuis le début?   Les textes se sont adoucis.

Formation artistique?   Formation en piano et clavecin avec l’écriture dans le domaine parascolaire.   Une attirance incommensurable pour les livres.

Un défi constant dans la production?   Pas de méthode ni de mise au défi.   Écrire quand cela est tentant, quand on en ressent le besoin.

Découverte faite lors du travail créatif ? L’apaisement.

Rôle de l’artiste dans la société? Une citation de P Desproges « Apporter un peu de douceur dans un monde de brutes »

Tendance perçue dans la société actuellement ?   La démocratie de l’écriture.   Tout le monde veut y participer, facebook ou ce projet de retraite pour plusieurs: écrire un livre.

Commentaire le plus étrange sur votre production ? « Avez-vous fait tous ce que vous avez écrits? »

Aller à son maximum

Comment trouver un titre ?   Intuitivement.

Le plus productif quand… ?   Après un bon verre de vin.

Distance avec son art?   Peu de distance.   Une citation de Lise Bissonnette résume bien l’idée « Une partie de nous mais nous ne sommes pas nos livres »

Le risque du travail artistique?   Aucun.

États seconds (drogues, alcool)?    Non nécessaire à l’écriture, vu la nature exaltée du départ.

Le prochain Michel Ange?    Non! Trop de job.

Mourir comme artiste.

L’œuvre est terminé quand?   J’en suis tannée.

Dans une autre vie?   Coach de vie, entraineur de yoga dans un centre de santé holistique.   Pas propriétaire, besoin de me délaisser du matériel, ce à quoi mes divorces m’ont aidée.   Dans ce centre de santé, habillée en kit de yoga plutôt qu’en madame, je pourrais être responsable du bar à smoothies.   Je fais un redoutable smoothie au kale!

Conseils pour un futur artiste?    N’écoutez personne.   Rien contre la structure littéraire ou la formation académique.   Le devoir d’être authentique, de ne se comparer à personne.

À l’aube du lancement du Festival, William St-Hilaire, habillée en madame, voit à la fluidité de ce happening littéraire qui regroupe 200 activités durant 7 jours.    Imaginez le contentement pour sa nature exaltée.   200 auteurs de divers horizons qui, en 6 langues, prennent Montréal à bras le corps et lui murmurent à l’oreille la vitalité du monde.    Et des passants qui, comme moi, participent.


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Publié le 15 avr 2013

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