Running in corridors

Time to set aside Fatmaster-Z and become Mr. Psychology Guy.

In yesterday’s Métro column, I ask people to imagine a scenario where they are performing without any feedback. When the degree to which we push ourselves depends solely on our own judgment, we may be pushing way too hard (if we never feel anything we do is good enough) or not hard enough (if we feel we do too much).

I think it is self-explanatory. (Or at least I hope it is because I’m going away for a week and I don’t have time to elaborate.)

Here it is: (Voir plus bas pour la version Française.)

Running in corridors
(Source: La course du corridor. Journal Métro, March 27, 2012)

What would you do if you found yourself in a race and the lanes were a series of corridors? There would be no way to see your fellow competitors. To make things even more confusing there are no sounds or other means of feedback. What would you do if you were near complete exhaustion as you approached the finish line?

If you knew where you stood the answer would be easy. If you had a big lead you would simply coast to the finish line whereas if you were neck and neck with the leader you might give it one last push even if you risked collapse or injury? The lack of feedback makes it very hard to know how to act.

The driven person
Some people are driven by a desire to fix everything. No matter what they do, they always ask: ‘Can I do more?’ The only answer to this question is yes. More can always be done. The only limit is a physical one. This is why people who think like this often burnout. They keep pushing until they literally or figuratively collapse. This distorted way of seeing things makes them act like the racer pushing as hard as possible toward a finish line that can never be reached.

At times this personality style can be seen in people striving for success but it can also be seen in people who lack confidence. To them, they are only trying to catch up to what they believe are normal standards.

What’s the big rush?
At the other end of the spectrum are people who always feel they do plenty. They are oblivious to the fact they do very little and have abnormally low standards. This style of thinking can sometimes be seen in people who just don’t care about success but it can also be seen in people who have too much self-confidence. Their personality distorts things until it appears they are overworked and underappreciated. To them, they have a big lead and can now coast.

In the race of life we actually have plenty of evidence as to where we stand. It’s just that some of us are blind to any feedback or are wearing glasses that distort everything we see. This is why it would help if every once in a while we took a step back at looked at things from outside our narrow corridors.

Voici la version Française:

La course du corridor

Que diriez-vous si vous participiez à une course et que les couloirs étaient une série de corridors ? Vous ne pourriez pas voir vos concurrents. Qui plus est, vous ne les entendriez pas et n’auriez aucune rétroaction. Que feriez-vous si vous étiez au bord de l’épuisement en approchant de la ligne d’arrivée?

Si vous connaissiez votre position, la réponse serait facile. Si vous aviez une bonne avance, vous n’auriez qu’à vous laisser porter jusqu’à la ligne d’arrivée, alors que si vous étiez côte à côte avec le meneur, vous pourriez vous donner un dernier élan, même au risque de vous effondrer ou de vous blesser. Lorsqu’on manque de rétroaction, il est très difficile de savoir comment agir.

Les ambitieux
Certains sont motivés par le désir de tout régler. Quoi qu’ils fassent, ils se demandent : « Puis-je faire plus? » La seule réponse à cette question est : oui. On peut toujours faire plus. La seule limite est physique. C’est pourquoi les personnes de ce genre sont souvent sujettes à l’épuisement professionnel. Elles repoussent leurs limites jusqu’à ce qu’elles s’effondrent, physiquement ou psychologiquement.

Leur façon de voir les choses est souvent déformée, cela les fait agir comme le coureur qui donne tout ce qu’il a pour atteindre une ligne d’arrivée inatteignable.

On constate parfois ce type de personnalité chez ceux qui s’efforcent de réussir, mais aussi chez ceux qui manquent de confiance en eux. D’après eux, ils ne font qu’essayer de se rattraper par rapport à ce qu’ils croient la norme.

Qu’est-ce qui presse?
À l’autre extrémité du spectre, on trouve les gens qui ont toujours l’impression d’en faire beaucoup. Ils n’ont pas conscience d’en faire très peu, et leurs normes sont anormalement basses. Cette façon de penser s’observe parfois chez des gens qui ne se soucient guère de réussir, mais aussi chez ceux qui ont trop confiance en eux. Leur personnalité déforme les événements jusqu’à ce que l’on se rende compte qu’ils sont surmenés et sous-estimés. Ils croient avoir beaucoup d’avance et pouvoir se laisser porter.

Dans la course de la vie, une profusion de signes nous indiquent où nous nous situons. C’est seulement que certains d’entre nous sont insensibles à toute rétroaction ou qu’ils portent des lunettes déformant tout ce qu’ils voient. Il serait donc utile que, de temps à autre, nous prenions du recul pour observer les choses depuis l’extérieur de nos étroits corridors.


Tagged as , , .

Posted in Stress.

Posted on 29 Mar 2012

Leave a comment

Your email address will not be published. Required fields are marked *

*

You may use these HTML tags and attributes: <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <strike> <strong>

31

One comment to Running in corridors

  1. Carole
    On Jul 19th 2012 at 19:30
    Reply

    Je suis une de celle qui porte ses lunettes, enfin Celle qui ne veut pas être identifier comme étant porteuse d’écran protectrice contre les rayons solaires car la lumière lui brûle l’iris. Prendre contact avec la réalité et de vivre ces émotions sont parfois plus pénibles lorsque l’on constate qu’une société irresponsable et incompétente y habite. Aujourd’hui, j’ai chaviré en canot en plein milieu d’un lac, la seule personne à en vouloir était moi car seule responsable, cela m’a été moins pénible de chavirer car je connais l’effort que j’y met pour survivre. Les autres……
    Avec un recul de deux semaines et la rencontre d’aujourd’hui je comprend mieux aujourd’hui qu’il me reste encore des croutes à manger, bien que…… Bref, je continue ma réflexion.
    Merci Dr Z. Bien contente de vous avoir trouvé. Vous avez là une maturité professionnelle et vous savez bien mettre à profit votre quotidien au sein de la communauté.