Un des membres du Crossroads a généreusement accepté que je partage un texte qu’il a produit alors qu’il avait 24 ans. Il est maintenant dans le début de la soixantaine.
Il expliquait combien ce texte, écrit plus de trente ans plus tôt, résonnait encore aujourd’hui pour lui. Toujours aussi vrai, toujours aussi triste. À la fin des 8 semaines de thérapie de groupe et individuelle, tout n’avait pas changé. Son regard sur lui et les autres restait lucide. Mais son approche envers la vie et les gens avait perdu un peu de son aspérité.
Son texte m’a touché. Une main qui se tend, avide… et qui attend.
Perdu dans mes pensées Comme dans un labyrinthe
Je cherche une lueur Une porte de sortie Je n’ai pour me guider Ni mentor Ni fil d’Ariane Et j’erre à l’aveuglette Dans le dédale de mon esprit
Mon corps est un donjon Où je suis prisonnier Âme ma sœur âme Ne vois-tu rien venir? Âme ma sœur âme Tu ne vois rien venir
Mon coeur est enfermé Dans une cage thoracique Sauvage apprivoisé Comme un animal de cirque À travers les barreaux Il tend une mais avide Mais elle ne se referme toujours Que sur du vide
Mon corps est un donjon Où je suis prisonnier Âme ma sœur âme Ne vois-tu rien venir? Âme ma sœur âme Tu ne vois rien venir
JGD
Classé dans artiste, besoin d'aide, créativité, dépression, Deuil, groupe thérapeutique, hôpital de jour, isolement, poésie.
Catégorisé dans Art brut, Créativité, Maladie mentale, Santé mentale, Soutien, Travail en psychiatrie.
Publié le 28 sept 2013