Les mots qui tuent

La violence physique laisse des traces visibles sur la victime. C’est tout le contraire lorsque l’on parle de violence verbale. Pourtant, la violence des mots est tout aussi dommageable et mérite d’être dénoncé au mettre titre que n’importe quel coup. En Irlande, une campagne publicitaire insiste sur les conséquences dramatiques de la violence psychologique. Ces publicités ont été réalisées pour le compte d’un refuge pour femmes abusées, le Sonas Housing and Meath Women’s Refuge.

Se faire traiter de noms, les insultes, l’humiliation, les menaces ou les commentaires dégradants peuvent entrainer la mort. C’est une association aussi forte que Sonas Housing fait en écrivant : « Killing me softly with his words » (« Me tuer lentement avec ses mots »). On fait ici référence au titre de la chanson phare du groupe The Fugees, sortie en 1996.

La violence psychologique n’est pas tangible : on ne la voit pas, elle ne se montre pas et est très difficile à quantifier, expliquer ou dénoncer. Parce qu’elle détruit de l’intérieur, on réalisera souvent trop tard toute la douleur vécue par la victime.

Pourtant, dépression, anxiété, attaques de panique et idéations suicidaires ne sont que quelques conséquences bien réelles de la violence verbale.

L’affiche présentée pour Sonas Housing donne des exemples concrets d’énoncés violents : « Bonne à rien », « Tes amis ne t’aiment pas », « Ton opinion ne compte pas », « Je t’aime, je te déteste ». C’est ce qui rend cette publicité extrêmement efficace. Parce qu’on s’attaque à un fléau difficile à identifier, on utilise des mots que les victimes sont susceptibles d’entendre. On les aide à voir clair sur cette violence terrible, mais discrète.

En savoir plus sur la dépression et le stress.

Client : Sonas Housing and Meath Women’s Refuge
Pays : Irlande

Source de l’image: Sonas Housing

Par Charles-Édouard Carrier

ANNONCE IMPORTANTE!
Cet automne, l’Institut Douglas présente l’événement École Mini-Psy. Pour sa 8e édition, « La santé mentale des femmes : au-delà des hormones », ce sont quatre conférences sur le sujet qui sont offertes au grand public.

En classe ou par voie de diffusion web en direct, il sera possible d’explorer comment l’humeur, les perceptions, la prise de décision et les pensées sont le fruit de l’interaction de notre activité cérébrale et hormonale.

« Être bien dans sa tête, c’est la pierre angulaire d’une vie saine et équilibrée, c’est lepoint de départ de toute action salutaire.», affirme Sophie Grégoire, l’ambassadrice de l’École Mini Psy, invitant les Canadiens à s’inscrire à la saison 2013.

Programmation École Mini-Psy, 8e édition
(conférences en anglais, discussion bilingue)

Mardi 29 octobre
D’une nature stressée? Dîtes non à la fatalité – Valentina Munoz, Ph. D.

Mardi 5 novembre
Estime de soi et image corporelle : leur rôle chez la santé mentale des femmes – Mimi Israël, M.D., FRCPC

Mardi 12 novembre
Dormez sur vos deux oreilles – Diane Boivin, M.D., Ph. D.

Mardi 19 novembre
Nos hormones sexuelles façonnent notre cerveau : petit tour d’horizon à travers l’adolescence, maternité et ménopause – Claire Dominique Walker, Ph. D.

Pour plus d’information sur cette activité unique, visitez le site officiel de l’École Mini-Psy. Faites vites pour vous inscrire, la première conférence se tient le 29 octobre 2013.


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Catégorisé dans Dépression, Intimidation.

Publié le 08 oct 2013

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5 commentaires à Les mots qui tuent

  1. Gregory Jaquet
    Le 11 oct 2013 à 10:33
    Répondre

    Merci pour cet article passionnant. La campagne est excellent et ces affiches devraient être traduites en français !

    Cet article, ainsi que le blog, vous intéresseront peut-être sur ce sujet http://hommesimple.fr/violence-psychologique/

    Amicalement. Gregory.

    • Charles-Edouard Carrier
      Le 14 oct 2013 à 12:56
      Répondre

      Bonjour Gregory,

      Merci pour le commentaire. Je suis allé voir votre blog et m’y suis abonné. Démarche très intéressante.

      Au plaisir de se lire mutuellement!

      Charles-Édouard

      • Gregory Jaquet
        Le 14 oct 2013 à 13:24
        Répondre

        Merci et bienvenue. Au plaisir effectivement. Amicalement. Gregory.

  2. Isabelle Rhéaume
    Le 11 oct 2013 à 18:47
    Répondre

    Bonjour!
    Je travaille en santé mentale et je trouve vos affiches exceptionnelles et je me demande comment on peut se les procurer?
    Merci et Félicitations
    Isabelle

    • Charles-Edouard Carrier
      Le 14 oct 2013 à 12:53
      Répondre

      Bonjour Isabelle,

      Elles proviennent d’une campagne de publicité en Irlande. Je ne crois pas qu’il soit possible de se les procurer. Peut-être en communiquant directement avec l’organisme Sonas Housing (le lien est dans le texte).

      Merci pour votre commentaire!

      Charles-Édouard