Tampons à faire soi-même

Dans une pratique d’art thérapie il est souvent essentiel d’avoir en tête, des matériaux polyvalents qui peuvent, lorsque nécessaire, offrir plus d’une façon de les utiliser ou encore qui peuvent servir de tremplin pour explorer de nouvelles façons de faire.   

C’est le cas des tampons que vous pouvez acheter; les magasins de scrapbooking en sont remplis et à de forts prix, mais que vous pouvez tout aussi bien produire et ce de multiples façons. Faire ses propres instruments avec des motifs de notre main, est plus valorisant que d’acheter du tout fait. Ces confections sont aussi marqués de nos choix, et de notre énergie comme vous verrez avec les derniers exemples que je vais vous présenter.

Dans un billet antérieur j’ai décrit plusieurs méthodes d’impression; à celles ci je viens en ajouter encore d’autres, toujours très simples et surtout très accessibles. Place aux images. 

Mentionnées dans le billet antérieur , les effaces blanches que vous pouvez graver de toutes sortes de motifs, avec un exacto. L’exacto doit être manipulé avec une extrême prudence et une capacité d’attention importante. La moindre inattention peut s’avérer dangereuse et les blessures sont trop vite arrivées. Comme je travaille avec plusieurs enfants hyperactifs et inattentifs, les exactos sont peu utilisés en leur présence. J’utiliserai plutôt des instruments à linogravure, qui ont aussi besoin de supervision mais qui sont moins dangereux avec ces enfants en particulier. Dans la même veine mais en format plus large les plaques de linoléum ou de caouchouc synthétique qui est plus facile à graver; tous deux permettent des motifs plus élaborés sur une surface plus grande.  

 Vous pouvez aussi graver des bouchons de liège sur le bout ou les côtés et les collectionner. Ils sont durables même après plusieurs lavages.

Vous pouvez confectionner des tampons à partir de boutons aux motifs intéressants. Pour ce faire, vous avez besoin de bouchons de liège et de boutons texturés que vous fixez à la colle chaude ou colle contact (plus résistant encore), et voilà! (voir image). 

 Pendant que la colle chaude est sortie, vous pouvez assemblez d’autres petits objets plats aux textures intéressantes comme des jetons, rondelles diverses, des lettres et chiffres de plastiques, (attention ces derniers seront inversés). Les assemblages de leggo recto et verso peuvent être encrés tels quels sans les fixer à la colle. Les effets sont surprenants. Expérimentez. La chasse aux trésors et la confection de ces tampons est une activité qui offrira des heures de plaisir en passant par la période recherche et découverte, la période confection ou assemblage  sans compter l’estampillage qui en suivra. 

Encore plus intéressant et facile: quand vous avez de la plasticine en mauvais état; de la plasticine encore malléable dont la couleur commence à être suspecte, ne la jetez pas. Réutilisez en modelant une forme de poire avec la plasticine. Identifier une surface texturée intéressante (grille par exemple) écrasez la partie plus large sur la surface texturée pour en relever le motif. (Attention la plasticine est huileuse et peut tacher certaines surfaces). Vous obtiendrez des motifs intéressants que vous pourrez par la suite encrer avec un rouleau encreur et imprimer sur la surface papier ou textile de votre choix. Ne vous cassez pas la tête prenez de la peinture acrylique liquide qui servira d’encre; ca fonctionne très bien et c’est surtout accessible. 

 

  Finalement vous pouvez créer des tampons en gravant des plaques de styromousse. Prenez les emballages de styromousse des fruits et légumes découpez les rebords afin que la surface soit plate, gravez un motif dans la plaque avec un stylo bille, encrez (comme ci-haut décrit) et imprimez. Voici un exemple fait sur papier coloré. Les plaques de styromousse peuvent aussi être découpées et les morceaux  collés (à la colle acrylique/gel medium ou modpodge) sur une autre plaque de styromousse. Procédez de la même manière pour encrer. Voir l’exemple ci contre.

Pour nettoyer les tampons en  plasticine ou styromousse, utilisez des serviettes humides jetables (wet-ones).  Ces tampons  ne tolèreront pas très bien les lavages répétés sous le robinet.

Variez ensuite les types de papier, la couleurs des papiers et de l’encre, combinez les motifs, mélangez dessin à la main et estampe, décorez les pourtours d’une feuille, d’une carte de souhait ou l’agenda, amusez-vous seule, en famille, ou en groupe. Les tampons sont faciles à réaliser et les résultats très satisfaisants. Ils sont gagnants pour l’estime des jeunes artistes et les variantes sont innombrables. Bonne création.


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Publié le 22 août 2012

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2 commentaires à Tampons à faire soi-même

  1. Liza Lanouilh
    Le 15 oct 2012 à 15:11
    Répondre

    Chère Madame,

    J’ai lu avec un très grand intérêt votre blogue et tenais à vous remercier de la richesse de celui ci. On sent une véritable envie de partager vos expériences. J’avoue d’ailleurs m’être sentie très proche de votre pratique et de vos mots en lisant ces différents articles.

    Je suis art thérapeute française, installée à Montréal depuis quelques semaines.J’ai développé ma pratique dans des structures psychiatriques (hôpital et clinique )après de longues études notamment jalonnées par les Beaux arts de Paris et un cursus d’art thérapeute à la faculté Paris Diderot.

    J’ai rencontré récemment Pascale Annoual avec qui j’ai longuement discuté.La pratique de l’art thérapie au Canada semble beaucoup plus développée, là où en France nous n’en sommes qu’à des balbutiements.J’ai toujours aimé rencontrer des professionnels de notre métier car nous avons tant d’approches différentes toutes si riches en connaissances et expériences.

    Je serais très honorée de pouvoir échanger davantage avec vous et d’en savoir davantage sur votre parcours.

    Bien à vous.

    • Francine Lévesque
      Le 16 oct 2012 à 21:46
      Répondre

      Bonjour,
      je vous contacte via votre courriel.
      A bientôt