C’était hier, il faisait froid, j’étais énervée par les difficultés à stationner et je devais retrouver mon calme en temps pour prendre place devant un public suite au visionnement du très touchant film de Johanne Prégent, le diable au corps. Ce que je n’ai pas tout à fait réussi à faire. Mais bon! j’étais accompagnée d’une belle équipe, en commençant par l’équipe des communications de l’Institut Douglas que je remercie chaleureusement pour avoir créée ces merveilleuses occasions de rencontre avec le grand public par le biais du 7e art. Le pouvoir qu’a le cinéma de rejoindre et toucher les gens si rapidement et profondément a été mis en évidence certaine durant la soirée avec plusieurs témoignages et gages d’appréciation tant par des patients présents dans l’assemblée que des membres de leur famille, mais aussi par tous les autres intéressés par le sujet des arts et de la maladie mentale.
Je voudrais remercier Johanne Proulx, qui suite à mon invitation a gracieusement donner de son temps pour accompagner la discussion et partager sa précieuse et longue expérience d’art thérapeute responsable des ateliers des Impatients. Le travail que fait les Impatients est indéniable.
Il y a eu plusieurs beaux moments durant la période de discussion. Je n’en relève que quelques uns: un patient atteint de schizophrénie paranoïde nous dit comment il a été touché d’entendre le patient atteint de la même maladie raconter son expérience dans le film, de sorte qu’il avait l’impression de s’entendre penser à voix haute. Un autre raconte l’importance du programme d’art thérapeutique auquel elle appartient, de sorte qu’elle s’identifie comme artiste plutôt que comme personne malade et voit les arts comme LA chose qui lui a redonné les clés d’un sens et d’une direction à sa vie. Elle dit que ce qui était considéré différent et possiblement bizarre est maintenant compris comme « de la belle créativité ».
Et il y en a eu d’autres tous plus intéressants les uns que les autres. Ce qui semblait ressortir c’est le besoin de plus d’opportunités et de lieux pour profiter de ce type de services où l’art est mis à la disposition des patients. L’objectif de démystification a assurément été atteint par le biais de cette soirée.
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Publié le 13 mar 2009
