Prescription fêtes des mères: rire

En tant que maman moi-même je me donne la permission d’être irrévérencieuse, de mettre le politiquement correct dans ma poche arrière pour l’instant. Après tout c’est ma fête aussi.

Sur le sujet de la maternité il y a des kilomètres d’écrits, des comment-faire et des comment-être qui dictent, cajolent, sermonnent et culpabilisent aussi et ce depuis des décennies. De Freud à Piaget et de Spock en passant par Dolto, les prescriptions se sont multipliées.  Combien de mamans se sont assisent devant moi l’air contri, anxieuses, ou encore m’ont répondu sur un ton défensif attendant un jugement qui allait condamner la mauvaise mère en eux. Mais il n’en était et n’en est toujours rien; je connais trop la rhétorique pour avoir fait la guerre à mon propre jugement moralisateur qui ne m’a pas laissé en paix tout au long de ce maternage au quotidien. Un jour mon fils m’a dit: Suffit maman, tu t’es assez excusée! Vérité de la palice que je garde précieusement dans ma boite à échange avec toutes ces mamans qui se flagellent et s’en veulent, une attitude qui sape toute la joie de vivre imparfaite de la relation maman-enfant.

Remise en contexte: il existe bien évidemment et trop souvent dans mon expérience de travail des instances de vrais abus,  vrai négligence et toute la panoplie des sévices faits aux enfants par des parents en détresse, parfois violents ou ayant des problèmes graves de santé mentale.

Par contre, à l’autre extrémité du continuum, il y a ce qui a été baptisé: l’hyperparentalité ou encore les parents-hélicoptères surnommés tels à cause de l’hypervigilance et l’hyperactivation mise en place autour des enfants. Ce sont des parents qui aujourd’hui à l’aire de la performance se rendent fous à vouloir programmer toutes les minutes d’une journée pour assurer que bébé Marcel et jeune Eva soient les mieux nantis possible.  Il ne faut surtout pas laisser l’agenda des activités prescrites de côté faute de quoi le petit Benoit deviendra délinquant ou Jeanne ne sera pas admise dans la petite et exigente famille de la réussite. A ceci vient s’ajouter toutes les préoccupations autour de la sécurité (il pourrait se faire mal), de la santé (il pourrait être malade), de son alimentation (il pourrait être carencé), de son éducation (pour mieux assurer les grandes écoles), de sa socialisation (surtout plus d’amis), de sa …. Suffit maman, papa!! laissez moi tranquille j’aimerais respirer un peu! Un excellent article de Nancy Gibbs dans le Times (2009) intitulé : « The growing backlash of overparenting » vaut le détour. Un autre excellent article de Josée Blanchette cette fois-ci dans le Devoir de 2006:  C’est la vie!-Wô môman; la démission des plus-que-parfaites présente une maman qui dialogue fictivement avec son petit de 2.5 ans pour lui expliquer tout ce qu’elle ne fait pas ou ne fait plus.

De mon côté je ne compte plus les soupirs poussés dans mon bureau par ces jeunes en pensant à l’horaire de la semaine, et ce malgré l’amour des activités en question (patinage, piano, peinture etc). Diminuez les ‘il faut’, respirez par le nez, ne faites rien du tout, ‘soyez’ beaucoup et riez souvent: de vos erreurs, de vos bévus, de vos imperfections, car plusieurs sont vraisemblablement cocaces et moins graves que vous ne l’imaginez.  Sachez que l’intensité mise à vouloir éviter quelque chose crée parfois le problème. DÉDRAMATISEZ. Considérez le ‘slow parenting’ (décidément cette philosophie ‘slow’ est partout).

Slow parenting is about bringing balance into the home. Children need to strive and struggle and stretch themselves, but that does not mean childhood should be a race. Slow parents give their children plenty of time and space to explore the world on their own terms. They keep the family schedule under control so that everyone has enough downtime to rest, reflect and just hang out together. They accept that bending over backwards to give children the best of everything may not always be the best policy. Slow parenting means allowing our children to work out who they are rather than what we want them to be.

Pendant que vous y êtes, faites un détour du côté du site promotionnel du livre : « Simplicity Parenting: Using the extraordinary power of less to  raise calmer, happier and more secure kids«  (résumé ici).

Et comme cadeau de fêtes des mères donnez vous un ‘break’, faites une pause, riez et pleurez avec ces mamans journalistes et blogueuses qui donnent l’heure vraie sur la réalité famille au quotidien.

Lisez:

La thérapie par le rire ca fait un bien fou.

Notez: qu’en France les clowns font partis avec l’art visuel, la poésie et le théâtre de la panoplie des thérapies expressives. Bonne fête des mamans.


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Catégorisé dans Société.

Publié le 30 avr 2010

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