Le mouvement est généralisé! Les données probantes (evidence based practice) sont devenues le leitmotiv de la bonne mesure à travers les services de santé. Des approches qui se parent d’un sceau d’approbation si et seulement si, la recherche de préférence avec groupe controle rend compte de leurs effets. L’art thérapie a longtemps été pauvre en données de ce type, beaucoup plus riche par contre en données de type qualitatives. Mais les temps obligent et plusieurs de nos chercheur(e) peuvent maintenant nous transmettre l’évidence qu’en effet l’art thérapie a des effets thérapeutiques mesurables avec différents types de clientèles, symptômes et groupes d’âge. Dans un récent article de Slayton, D’archer et Kaplan, les auteurs nous présentent une série de tableaux qui détaillent les noms des auteurs, les clientèles, le type d’intervention, la durée de celle-ci, les mesures utilisées et les résultats. De sorte que l’on peut lire:
- réduction des symptômes (troubles personnalité)
- réduction du stress (enfants hospitalisés)
- amélioration des symptômes liées à une maladie (patients chroniques)
- amélioration de l’humeur (homme incarcérés)
- diminution des troubles de comportements (hommes incarcérés)
- progression des enfants qui présentent des retards dans leur développement
- réduction significative de l’anxiété, symptômes post-traumatiques et tendance à la dissociation (femmes abusées sexuellement).
- meilleure image de soi (mères dépressives)
- amélioration de la sensibilité et de l’engagement parental (mères déprimées)
- amélioration de la capacité d’attention (adultes avec troubles d’apprentissages)
- Amélioration de la capacité à communiquer (patients aphasique suite à un arrêt cardiaque)
- Diminution de la sévérité des problèmes de comportement et manifestations émotives problématiques (enfants aux troubles de comportement complexes et sévères)
- Amélioration des symptômes dépressifs et diminution de la fatigue (patients en oncologie)
- Augmentation de la capacité de coopération (enfants hospitalisés en attente d’une intervention chirurgicale)
- Augmentation de l’estime de soi (filles incarcérées)
- diminution des symptomes d’épuisement (médecins et infirmières en arrêt de travail pour burnout)
- diminution des symptomes post traumatiques
- bénéfices mesurables de la capacité d’engagement et de socialisation (adultes souffrants de démence)
- etc.
Pour de plus amples détails lire l’article (disponible sur ERIC):
*Slayton, S.C., D’archer, J. & Kaplan, F. (2010). Outcome Studies on the Efficacy of Art Therapy: A Review of Findings. Art Therapy: Journal of the American Art Therapy Association, 27(3), 108-118.
Classé dans art therapy, art-thérapie, données probantes, evidence based practice, recherche, research.
Catégorisé dans Lecture, recherche.
Publié le 01 déc 2010
Le 7 déc 2010 à 16:14
Bonjour Madame Lévesque,
J’aimerais bien entrer en communication avec vous. L’Association des ressources intermédiaires regroupe toutes les RI au Québec, dans les différents programmes: santé mentale, personnes âgées, déficience intellectuelle et handicap physique. Je suis bien intéressé à intégrer un volet loisir dans notre prochain colloque, au mois de mai. L’angle choisi n’a pas encore été déterminé. J’aimerais savoir ce que l’Institut Douglas fait à ce niveau. Pouvez-vous m’appeler afin qu’on puisse en discuter? Mon numéro de téléphone est le 514-353-8933, poste 260.
Merci!
Christine Comeau
Le 7 déc 2010 à 19:00
Nous avons discuté Madame Comeau et moi de la différence entre ART en version loisirs et art en version thérapeutique où l’emphase est mise sur les bénéfices de divers ordre. J’ai aussi expliqué que la ligne de démarcation peut paraitre abstraite car parfois l’aspect ludique EST un objectif thérapeutique selon les clientèles et les aspects travaillés. Le loisir peut aussi servir de prétexte à la socialisation, un autre objectif thérapeutique.
J’ai aussi introduit le travail des intervenants en loisirs thérapeutiques. Ces intervenants sont encore mal connus; ils ont une association canadienne qui offre une foule de détails sur leur rôle et les objectifs de leur travail.