Suer et s’exercer . . . pour les bonnes raisons !

Il y a une période dans ma vie où l’exercice représentait une seule chose : un outil pour rendre mon corps « parfait ». Pour moi, c’était la course à pied que j’ai découvert quand j’avais 14 ans. Au début j’étais satisfait de faire un tour ou deux autour de la maison. Mais après avoir vu comment je pouvais obtenir le corps (que je pensais) que je voulais en augmentant le kilométrage et en diminuant les calories, je suis devenu obsédé. Je courais pendant des heures chaque jour… jusqu’à ce que je sois hospitalisé pour anorexie.

Pour se rétablir des troubles alimentaires, il faut établir des liens positifs entre le corps et la nourriture. Personnellement j’avais aussi besoin de repenser ce que l’exercice signifiait pour moi. La première étape fût d’arrêter de courir, ce qui était interdit à l’hôpital. C’était difficile mais nécessaire. De plus, cette hospitalisation a été cruciale pour que je puisse comprendre que la nourriture n’est pas un truc à supprimer, comme l’exercice, mais quelque chose de vital. Je n’ai jamais tout à fait réussi à le faire. Pourtant, avec le retour d’un poids santé et une promesse à mes médecins de remplacer toutes les calories brûlées par l’exercice, j’ai reçu le feu vert pour courir. J’ai recommencé à courir, lentement et prudemment, et après quelques mois (et quelques rechutes), j’ai commencé à développer de nouvelles associations entre l’exercice et la nourriture.

Pour faire cela, je me suis construit une nouvelle vie, une vie qui privilégie l’activité physique et la saine alimentation. Vers la fin de l’école secondaire j’ai adopté de bonnes habitudes, que j’ai gardées jusqu’à l’université. Lorsque j’ai reçu mon diplôme, l’exercice et une saine alimentation étaient devenus la fondation d’un style de vie actif. Encore aujourd’hui, mes journées tournent autour de la course à pied, du yoga, des promenades en vélo et des matches d’Ultimate. Je fais de l’exercice dix à quinze heures par semaine, ce qui peut sembler excessif à certains. C’est le régime que je m’imposais quand je souffrais d’anorexie. Mais l’élément clé c’est que l’exercice n’est plus un outil pour supprimer des calories; l’exercice ne me dépouille pas de la vie, il me la donne !

Et donc, après dix années de dur labeur, d’effort, et bien sûr de frustration, j’y suis arrivé: j’ai appris comment assimiler activité physique et santé. Bien sûr, le voyage n’est pas terminé. Encore aujourd’hui, je trouve les nouvelles relations et les périodes d’inactivité plutôt déstabilisantes. Et je vais parfois un peu plus loin que je ne devrais aller et me blesse le corps. Mais je suis absolument certain que je suis à mon meilleur quand je mange bien et que je bats le pavé avec mes chaussures de course ou que je file en vélo.

Mon expérience ne s’applique pas à tous, et peut-être pas à ceux qui se remettent tout juste d’un trouble de l’alimentation. Mais si mon histoire trouve un écho chez vous, et si vous désirez un style de vie actif, soyez assuré que c’est possible. Avec le temps et beaucoup de travail, se maintenir en forme peut vous rendre autonome ! Dites bonjour à la sueur !

BTC


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Posted in eating disorders, happiness, hope, lived experience, recovery.

Posted on 16 Sep 2014, by BTC

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